Peut être êtes vous de ceux qui pensent que la mode sur instagram du #gratitude #bienveillance et #lacherprise est bien niaise, et qu’on peut penser ce qu’on veut ça n’a aucun lien avec notre santé ou notre bien être.
Imaginez : vous êtes en vacances, loin de chez vous, posé dans un hamac à l’ombre d’un cerisier en fleur, une petite brise douce vous berce… Bref vous êtes bien là. Et puis vous pensez à votre maison, vous vous dites qu’un cerisier ça serait chouette dans le jardin, il faudra aller à Jardiland à votre retour pour un acheter un, les enfants vont adorer. Puis vous avez l’image de votre jardin, vu de l’intérieur de la maison, par la fenêtre de la cuisine. Et là d’un coup, gros doute : est ce que vous avez bien fermé la fenêtre de la cuisine avant de partir? Vous vous voyez passer avec vos valises (en pensant “faut que je ferme la fenêtre”) mais vous ne vous voyez pas la fermer. Votre coeur bat à la chamade, vos paumes de main sont moites, vous avez une sueur froide dans le dos, en plus vous avez lu un article qui parlait de tous ces cambriolages sur Bordeaux en ce moment…
Et voilà, avec une simple pensée, vous avez accéléré votre rythme cardiaque et activé votre système sympathique qui a libéré des tas d’hormones type adrénaline et cortisol et vous vous retrouvez stressé alors que vous êtes dans un environnement apaisant.
Imaginez maintenant les milliers de pensées qui vous passent à l’esprit chaque jour. Selon les études les plus récentes sur le sujet, un paquet d’entre elles sont négatives.
Ca va de : “oh pff j’ai pas envie d’aller bosser aujourd’hui, Machin me tape sur le système j’ai pas envie de voir sa tête” à “allez mon boss va encore me plomber avec ses objectifs à atteindre pour hier” ou encore “il a gelé cette nuit je suis sûre que ma voiture ne va pas démarrer”.
Mais ce sont aussi les pensées en arrière plan, la petite voix qui vous dit que vous ne valez pas grand chose, qu’en fait y’a pas énormément de gens qui s’intéressent à vous, ou que si vous en êtes là c’est surtout parce que vous avez eu de la chance mais pas parce que vous avez travaillé dur… Vous vous demandez ce que pensent les gens de vous, vous vous focalisez sur un aspect de votre corps qui vous déplait, une faiblesse qui vous insupporte… Rajoutons à ça les traumatismes de l’enfance dont vous n’avez même plus conscience, la peur de l’abandon, le rejet que vous avez expérimenté à l’école, ce genre de choses.
Une simple pensée liée à une fenêtre ouverte vous met en stress, que pensez vous qu’il arrive quand vous avez des pensées négatives toute la journée ?
Nos pensées sont liées à notre corps via les hormones notamment. Chaque petite pensée déclenche une cascade d’hormones qui vont vous booster ou vous plomber. En plus, notre système nerveux partage une origine commune avec d’autres organes telle que la peau ou les d’autres barrières avec l’extérieur (tube digestif, bronches). Tous ces systèmes sont donc étroitement liés. Ajoutons à ça l’influence que nos émotions ont sur notre microbiote et vous comprenez mieux pourquoi nos émotions jouent un rôle fondamental sur le maintien de notre santé.
Prenons l’exemple de l’eczéma : le stress joue un rôle de déclencheur des poussées parce qu’il affaibli le rôle immunitaire de la peau, la rendant plus vulnérable aux agents allergisants qui provoquent l’eczéma. Ce qui est intéressant c’est que le stress ne provoquera pas d’eczéma à une personne qui n’y est pas sujette. Mais le stress déclenchera les crises. Pareil pour le psoriasis, l’asthme…
Votre corps à ses faiblesses. Certains sont plus sensibles au niveau digestif et vont se déclencher des constipations, des ulcères à l’estomac ou des colopathies fonctionnelles au moindre stress. Qui n’a jamais eu le ventre bloqué à l’idée de présenter un dossier à une audience ou de prendre l’avion ?
D’autres sont plus réactifs à certains allergènes et vont déclencher des crises d’eczéma ou de psoriasis quand ils sont stressés. L’asthme par exemple, peut être déclenchée quand la personne est en contact avec un agent allergisant, mais peut aussi être déclenchée en cas de stress important (peur soudaine par exemple). Le stress influence aussi notre niveau d’inflammation et joue sur notre immunité en provoquant la production d’hormones corticoïdes (qui affaiblissent nos défenses immunitaires).
Souvent, quand on parle de maladie psychosomatiques, les gens s’imaginent qu’il s’agit de maladies imaginaires, que la personne ne souffre pas vraiment. En réalité, une maladie psychosomatique c’est à la base une vulnérabilité physiologique, une prédisposition parfois génétique, une petite faiblesse physique mais qui est aggravée par un facteur émotionnel. Les désordres physiques sont bel et bien là, mais sont déclenchés/aggravés par nos pensées. Alors on ne commence pas à culpabiliser en se disant qu’on devient fou, ça n’a rien à voir !
La santé est un équilibre fragile, c’est votre devoir envers votre corps d’actionner tous les leviers pour lui permettre de fonctionner correctement.
Il existe plein de techniques pour apprivoiser votre mental:
Pour finir, j’aimerai mettre ceci en lumière : Nous ne sommes pas nos pensées et nos pensées ne sont pas la réalité. Penser quelque chose de négatif sur quelqu’un ne fait pas de vous un monstre. Une pensée négative n’est rien de plus qu’une pensée, à un instant T. C’est important de se souvenir de ça pour prendre du recul face à une émotion ou une pensée qui nous afflige.
La peur, le dégoût, la colère, ce ne sont que des émotions et elles ne conditionnent pas qui nous sommes. Nous avons la possibilité de choisir de ne pas se laisser maitriser par nos émotions. Les plus courageux ressentent de la peur, ça ne les rend pas moins courageux, au contraire. Le courage c’est prendre du recul face à sa peur, réaliser que ce n’est rien de plus qu’une émotion comme une autre, et la laisser passer. Alors si vous avez une subite envie de meurtre quand vous rentrez chez vous et que votre chien a ravagé le salon, ne culpabilisez pas ! C’est normal, la colère c’est humain. Acceptez cette émotion, elle n’est pas plus importante qu’une autre. Elle s’effacera d’elle même 🙂
Pas besoin d’être le prochain Dalai Lama, il faut juste trouver l’équilibre entre les pensées négatives et positives 🙂
J’espère que cet article vous aura éclairé sur ce lien “corps- mental” et sur les façons d’apprivoiser votre mental pour prendre soin de votre santé.
Prenez soin de vous !
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